Les préfets défendent l'échelon départemental "de proximité"

Publié le par Le.vent.qui.souffle.sur.Chelles

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LE MONDE | 13.12.07 | 15h55  •  Mis à jour le 13.12.07 | 15h55

Les préfets ne sont pas hostiles au renforcement de l'autorité des préfets de région, prévue par la réforme de l'Etat dévoilée mercredi 12 décembre.

Pour Christian Leyrit, préfet de Corse, "la gestion des politiques publiques doit être menée à l'échelon de la préfecture de région. Cela correspond aux contrats de projet Etat-région et aux budgets opérationnels de programmes qui, à 80 %, concernent le niveau régional". Selon lui, "tout ce qui conduit à resserrer l'Etat afin d'obtenir une meilleure visibilité et une plus grande efficacité va dans le bon sens. Le préfet de département est d'abord un gestionnaire de crise". Le pouvoir d'arbitrage "est déjà aux mains des préfets de région", ajoute Jean-Jacques Brot, préfet de l'Eure-et-Loir.

Les préfets souhaitent néanmoins que l'échelon départemental "de proximité" ne soit pas affaibli. "L'évolution annoncée par le président de la République ne me fait pas peur à condition que l'on conserve le niveau départemental", ajoute M. Brot. "C'est vers le préfet de département que se tournent spontanément les élus, les associations, les syndicats, les entreprises."

La mission préfectorale doit évoluer, souligne son homologue de Corse. "Il faut passer d'une culture des procédures à une logique de résultats", précise M. Leyrit. Le préfet doit "par exemple fixer des objectifs chiffrés en ce qui concerne la réduction des morts sur les routes, la construction des logements sociaux ou la lutte contre les discriminations".

 
Xavier Ternisien
Article paru dans l'édition du 14.12.07.

 


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