Les handicapés, oubliés des municipales, par Monique Pelletier

Publié le par CHELLES AUTREMENT

LE MONDE | 17.01.08 | 13h50  •  Mis à jour le 17.01.08 | 13h50

Ouverture et diversité... Mots nouveaux dans le langage politique, mots magiques qui devraient mettre fin à l'uniformité des élites. Finis les gouvernements... de hauts fonctionnaires, ainsi que les promotions de la Légion d'honneur qui, jusqu'alors, leur étaient principalement réservées ! L'action publique sera désormais conduite par des hommes et des femmes dont l'origine ethnique, l'âge, le milieu social et l'expérience refléteront la réalité variée de la population française.

Ouverture et diversité... Les candidats aux élections municipales sont invités à appliquer ce principe dans la constitution de leurs listes. Malheureusement, il y a, dans ce bel élan, de grands oubliés : les personnes handicapées. Elles sont 5 millions et font encore partie, en France, des exclus.

Pas une fois elles n'ont été évoquées dans les discours sur la diversité. Pas une fois il n'a été dit que la plupart d'entre elles sont tout à fait aptes à assumer une mission publique et que leur différence, loin d'être un obstacle, peut devenir un atout.

Une enquête, effectuée par téléphone entre le 26 novembre et le 7 décembre 2007 par notre association, révèle que, dans les 36 villes de plus de 100 000 habitants, sur 2 421 conseillers municipaux, adjoints ou maires, on ne compte que 7 personnes handicapées (3 UMP, 3 socialistes et 1 RDSE, le groupe Rassemblement démocratique et social européen du Sénat). Soit 0,4 % de personnes handicapées au sein des municipalités des 36 plus grandes villes. Ce constat est réellement consternant. Est-ce l'ignorance de ce qu'est une personne handicapée ou la peur de leur différence qui a ainsi, au fil des ans, conduit les personnes valides à maintenir à l'écart celles qui souffrent d'un handicap ?

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