Politique familiale : investissement massif dans la garde d'enfants
Pour calmer la fronde, l'exécutif va augmenter l'allocation de rentrée scolaire pour les lycéens et accroître de 1 milliard d'euros les dépenses de crèches. Mais cela risque de ne pas suffire pour garantir un droit opposable.
Les réformes ne doivent plus faire de perdants. Echaudé par les critiques virulentes des élus UMP sur la majoration unique des allocations familiales à 14 ans, le gouvernement a coupé court à une nouvelle polémique naissante sur l'allocation de rentrée scolaire. Le principe de la modulation de l'ARS (272 euros par enfant) en fonction de l'âge a été voté dans le cadre du budget 2008 de la Sécurité sociale, afin de mieux prendre en compte les coûts (allocation plus élevée pour les lycéens, plus faible en primaire). Mais la concertation pour fixer les montants précis n'avait guère avancé, et les associations familiales suspectaient l'exécutif de vouloir faire des économies. L'idée initiale était plutôt de faire une réforme à somme nulle. Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, également en charge de la Famille, a finalement garanti vendredi qu'il n'y aurait que des gagnants : « Moduler en fonction de l'âge des enfants, cela veut dire que quand il y a besoin de plus, il faut donner plus. Vous ne pensez quand même pas qu'il pourrait y avoir une réforme avec des perdants ? », a-t-il lancé. Le budget de la branche famille ne prévoyait pourtant pas de dépense supplémentaire au titre de l'ARS.