Pas d’éclaircie sur le moral des cadres

Le baromètre LH2 pour HEC, France Inter et Réussir, dénote d’une nouvelle baisse du moral des cadres. En un an, depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, cet indice est descendu de son plous haut sommet (+1) à l’un de ses plus bas niveaux (-27), soit juste un point de plus que son plus mauvais score historique, en 2005. Le pouvoir d’achat est à nouveau au cœur des préoccupations, sous l’impact de l’inflation sur les produits alimentaires, l’énergie et les services. L’indice qui jauge les cadres quant à leurs perspectives d’évolution financière personnelle s’effondre à -19. Ce ne sont plus des considérations macro-économiques sur le niveau de vie général qui inquiètent les cadres, mais c’est désormais sur leur propre niveau de vie que le doute les prend. Et dans ces circonstances, l’inquiétude relative au chômage remonte. Cet indice, qui s’était distingué par sa stabilité lors des derniers mois, est aujourd’hui en baisse de 4 points. Interrogés sur les solutions à privilégier pour réduire les déficits, les cadres citent en premier lieu l’annulation du paquet fiscal (48 %), devant la fermeture des casernes (42 %) et le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux. À l’opposé, trois solutions leur semblent inadéquates : l’augmentation de la TVA (7 %), la diminution du nombre de professeurs (4 %) et la baisse des remboursements santé (4 %).

(Le Figaro Réussir, p3, Albert Zennou, 05/05/2008)