Deux étudiants du supérieur sur dix ont un emploi

Publié le par MODEM MARNE & CHANTEREINE - CHELLES

Un tiers des emplois étudiants sont réguliers et ont peu de lien avec les études, un tiers des étudiants du supérieur qui travaillent occupant un emploi régulier ayant peu de lien avec leurs études. Au sein de ces emplois, trois groupes peuvent être distingués :
  • Les emplois « d’attente » (9 % des étudiants du supérieur qui travaillent, 1,6 % des étudiants) présentent une charge horaire lourde : ils sont exercés au moins trois jours par semaine pour en moyenne 28 heures hebdomadaires. À la différence des emplois « pré-insérés », ces emplois ne sont pas en accord avec le niveau d’études des étudiants, mais correspondent toujours au domaine d’études. Il s’agit de professions à la qualification peu élevée : les vendeurs et les employés ou techniciens administratifs représentent près de la moitié de ces emplois. Ces emplois sont toutes choses égales par ailleurs plus fréquents chez les étudiants en sciences humaines (sciences sociales, économie, droit) et dans les services.
  • Les emplois dits « concurrents » (14 % des étudiants du supérieur qui travaillent, 2,5 % des étudiants) se caractérisent par des horaires lourds et une absence de lien avec le niveau et le domaine d’études. Souvent exercés le soir ou la nuit, ils sont susceptibles de peser encore plus fortement sur les études. D’ailleurs, les jeunes qui les occupent expriment plus souvent que les autres le souhait de changer d’emploi (19 %), ils recherchent alors un emploi plus intéressant (54 %) ou mieux rémunéré (22 %). Les surveillants, les serveurs et les coursiers sont les professions typiques de ce groupe. Toutes choses égales par ailleurs,les étudiants en éducation et en lettres exercent plus souvent ce type d’emploi. Cette forme d’emploi est d’autant plus fréquente que les étudiants sont âgés, dans l’absolu ou relativement à leurs condisciples. Elle dépend aussi du type d’études : elle culmine chez les étudiants de niveau licence (L3) ou maîtrise (M1). Les enfants de cadres ou d’indépendants (chefs d’entreprise inclus), qui bénéficient sans doute d’un soutien financier plus important de la part de leurs parents, sont moins nombreux à exercer de telles activités en plus de leurs études.
  • Les « emplois d’appoint » occupent 12 % des étudiants du supérieur qui travaillent (2,4 % des étudiants). Comme les emplois « concurrents », ils sont exercés de manière régulière, n’ont de lien ni avec le niveau ni avec le domaine d’études. En revanche, ce sont des emplois à temps très partiel : un ou deux jours par semaine, le plus souvent le week-end. Les vendeurs, les caissiers et les surveillants y sont surreprésentés. Ces « emplois d’appoint » sont plus fréquents chez les étudiants en lettres, et, dans une moindre mesure, chez ceux en sciences humaines et en éducation. Les étudiants plus âgés que leurs condisciples et les doctorants et étudiants de deuxième cycle (L3 ou M1) sont plus enclins à exercer ce type d’emploi. Tout comme les emplois concurrents, ces emplois, dont la motivation est sans doute financière, sont moins répandus chez les jeunes dont le père est cadre ou indépendant.

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