Déroute militaire pour Tbilissi
L’avion russe a largué sa bombe à 200 mètres à peine du grand aéroport de la capitale géorgienne, non loin d’une base militaire. «Ils ont pu vouloir frapper l’un ou l’autre», a reconnu le ministère de l’Information géorgien. C’était dimanche, en début de soirée, juste avant que n’arrive le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, accompagné du président en titre de l’Osce (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), le Finlandais Alexander Stubb, pour tenter de jouer les médiateurs. «Nous pouvons peser», a assuré Kouchner, alors que la France préside l’UE pour six mois. Nicolas Sarkozy annonce une visite à Moscou ces prochains jours, estimant qu’il existe désormais de réelles perspectives pour «parvenir rapidement à une sortie de crise» en Ossétie du Sud, «après le retrait des forces géorgiennes».
Moscou a repris hier le contrôle de Tskhinvali la «capitale» de l’autoproclamée République séparatiste d’Ossétie du Sud, et les bilans des combats des derniers jours restent confus. Les Russes évoquent 2000 morts, Tbilissi parle de 92 victimes civiles géorgiennes, dans 46 villes. Selon l’agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), 40 000 personnes auraient fui les combats, les trois quarts seraient partis vers la Russie.