Au PS, Martine Aubry joue gros
Par Reuters, publié le 02/06/2009 à 13:14
PARIS - "Blindée". A quelques jours d'un scrutin européen à haut risque pour son avenir, Martine Aubry oppose sa sérénité à ceux qui, au sein du Parti socialiste, prédisent sa chute après une campagne sans éclat.
Elue d'un cheveu en novembre contre Ségolène Royal à la tête d'une majorité disparate, le premier secrétaire conduit sa première bataille électorale à la tête du PS sous le regard loin d'être bienveillant de ses opposants internes.
Les sondages placent le PS entre 19 et 22% d'intentions de vote, soit très loin du score historique de 2004, quand les socialistes avaient recueilli 28,9% des suffrages.
Mais cinq ans plus tôt, lors des européennes de 1999, le PS avait atteint 21,6% des voix, alors que Lionel Jospin, chef du gouvernement de gauche plurielle, "était au top", fait remarquer Martine Aubry quand on l'interroge sur ces études d'opinion.
Les socialistes tireront le bilan du scrutin lors d'un Conseil national convoqué à Paris dès le mardi 9 juin et non, comme c'est généralement le cas, le samedi suivant, une accélération du calendrier qui nourrit les spéculations.