Assemblée Nationale : commission des affaires culturelles et de l'éducation - séance du 24 juillet 2012 à 16h30

Publié le par MODEM MARNE & CHANTEREINE - CHELLES

Le député E. BREHIER (voir en bas de page) semble avoir manqué de temps pour remettre en perspective que le taux d'échec en université s'explique par de nombreux facteurs (multiaxialité).

L'une des sources majeures de ce taux d'échec est à chercher bien avant l'entrée dans l'université :

 

"Depuis 2000, tous les trois ans, sous l’égide de l’OCDE, l’évaluation internationale PISA (Program for International Student Assessment) mesure et compare les compétences des élèves de quinze ans dans trois domaines : la compréhension de l’écrit, la culture mathématique et la culture scientifique.


Les résultats de la dernière enquête, celle de 2009, sont mauvais à plus d’un titre, la tendance étant clairement à la baisse. En effet, la France se situe au-dessous de la moyenne pour la compréhension de l’écrit, chutant de 9 points et 6 places depuis 2000, passant ainsi de la 12ème à la 18ème place, tandis qu’elle perd, en mathématiques, 14 points depuis 2003, passant de 13ème à la 16ème place (et se maintient, en sciences, à la 21ème place). Surtout, cette enquête met en évidence la forte proportion d’élèves en situation d’échec scolaire, dont les effectifs s’accroissent d’année en année. En ce qui concerne la compréhension de l’écrit, près de 20 % des élèves français sont classés sous le niveau 2, sur une échelle qui en comprend 5, cette proportion d’élèves faibles ayant augmenté de près de 5 points depuis 2000 (de 15,2 % à 19,8 %), ce qui considérable(2)."

 

(1) « L’évolution du nombre d’élèves en difficulté face à l’écrit depuis une dizaine d’années », Jeanne-Marie
Daussin, Saskia Keskpaik et Thierry Rocher, dans France, portrait social (INSEE, édition 2011).
(2) Selon le rapport d’analyse des résultats de PISA, les élèves qui ne parviennent pas à se hisser au-delà du
niveau 1 « sont uniquement capables d’effectuer les tâches les moins complexes des épreuves PISA par
exemple localiser un seul fragment d’information, identifier le thème principal d’un texte ou établir une
relation simple avec des connaissances de la vie courante ». Ces élèves ne sont pas capables « de mettre
couramment en oeuvre les connaissances et les compétences les plus élémentaires que l’enquête PISA
cherche à mesurer ».

 

source : http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/rapports/r0078.pdf

 

 

Je reviens sur le taux d'échec – 50 % – que nous constatons tous dans les premiers cycles universitaires. L'échec touche davantage les étudiants issus de milieux modestes ou qui doivent effectuer de longs trajets pour se rendre dans leur université. Que faire pour remédier à cette situation dans la durée ?


Nos collègues, en particulier de l'opposition, rappellent la promesse du candidat François Hollande à propos de l'allocation d'étude universelle. Il convient de préciser qu'elle sera attribuée, à ma connaissance, sous condition de ressources. J'attends à ce sujet les réactions de nos collègues de l'opposition, qui semblent considérer, à l'instar de M. Apparu, que tout ce qu'ils ont fait est pragmatique et que tout ce que nous faisons est idéologique.


D'une manière générale, comment lutter contre les phénomènes de reproduction sociale et territoriale ?


Comment faire, en outre, pour renforcer l'orientation post-bac et pour consolider les passerelles entre la fin des études secondaires et le début des études universitaires, si traumatisant pour nombre de nos étudiants ?

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