La France doit combler son retard dans les énergies renouvelables

Yann Wehrling, porte-parole du Mouvement Démocrate et responsable de l'écologie et du développement durable, a appelé mardi 31 mai le gouvernement à investir massivement pour combler le retard de la France dans les énergies renouvelables, après la décision de l'Allemagne de sortir du nucléaire.

YANN WEHRLING - SORTIE DU NUCLEAIRE par mouvementdemocrate

"Notre pays a raté ces dernières années l'occasion d'aborder de manière franche la question de l'énergie, le Grenelle de l'Environnement ayant notamment fait totalement l'impasse sur la question nucléaire", a constaté Yann Wehrling.

"Il faut aborder cette question dans la plus totale transparence avec la totalité des chiffres et des données, ce qui manque dans le débat actuel", a estimé le porte-parole du MoDem.

"La réalité, c'est qu'il est souhaitable que notre pays puisse avoir moins recours à la fois au nucléaire et aux énergies fossiles", a-t-il poursuivi en soulignant que les Allemands allaient devoir compenser leur sortie du nucléaire par l'utilisation d'énergies fossiles polluantes.

"Vraisemblablement, l'Allemagne va également devoir, du moins dans un premier temps, acheter son électricité, notamment à la France qui la produit avec du nucléaire", a-t-il ajouté en soulignant l'hypocrisie de ce système. En revanche, "ce qui est bon dans la décision allemande, c'est sa décision d'aller vers le renouvelable de façon massive".

"La France, c'est deux pour cent d'énergie renouvelable hors hydraulique, l'Allemagne, c'est dix fois plus. On est en grand retard. On est dans des discours et pas dans les actes", dénonce Yann Wehrling pour qui "l'orientation de l'Allemagne doit impérativement être prise de toute urgence également en France".

Enfin, pour le responsable MoDem, le débat énergétique doit aujourd'hui se situer au niveau européen. "Fukushima nous a montré que l'impact potentiel d'un accident nucléaire ne concerne pas uniquement le pays propriétaire du réacteur mais l'ensemble des pays voisins", a-t-il remarqué.

"Pourquoi ne pas imaginer que puisse rapidement exister en matière d'énergies renouvelables ce qui existe aujourd'hui en matière d'aéronautique ?" s'est-il interrogé en proposant la création d'un "grand groupe industriel européen de l'énergie renouvelable".