À Reims, Bayrou dénonce le «sectarisme» du PS
Le président du MoDem effectue toutes les semaines un voyage de deux jours dans une région française.
Pour aller regarder les Français «les yeux dans les yeux», François Bayrou n'hésite pas à se coiffer d'une charlotte et à enfiler une blouse d'entreprise. Pas forcément seyant, mais souvent obligatoire, comme mercredi, pour aller rendre visite aux ouvrières de la biscuiterie Fossier, célèbre pour ses petits boudoirs roses. C'est le nouveau défi du président du Mouvement démocrate : «Aller à la rencontre des vraies gens sur leur lieu de travail», comme il dit.
Depuis deux mois, François Bayrou s'immerge donc deux jours par semaine dans une région. L'occasion, pour lui, de (re)tisser son réseau en vue de 2012. Cette semaine, il faisait étape à Reims et dans ses environs. «Moi, j'aime bien la vie réelle. C'est mieux que les discours politiciens et autres manœuvres d'appareil», explique-t-il, aux ouvrières. «Et je ne dis pas ça parce que je suis à Reims», ajoute-t-il, pour mieux se distinguer du PS, qui y exposa ses divisions lors de son congrès, en novembre.
Démagogique, François Bayrou ? Il jure que non. «Je n'ai pas envie de profiter de la crise du PS. Ce dont j'ai envie, c'est rassembler au-delà des étiquettes» pour proposer une alternative en 2012, assure-t-il, avec gourmandise, un sachet de marrons chauds en mains, dans les allées du marché de Noël de la capitale champenoise.