"Il faut repenser la politique de sécurité du tout au tout" pour François Bayrou
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Pour le président du Mouvement Démocrate, il faut d'une part repenser la présence de l'ensemble des services de l'Etat sur le terrain et, d'autre part, apporter "une réponse précoce et efficace" à la délinquance "qui soit en même temps éducation et punition"."La présence sur le terrain a été supprimée, il faut la repenser du tout au tout, pas seulement pour la police mais pour l'ensemble des services publics et des services de l'Etat", a-t-il ajouté.
"Le gouvernement ne cherche pas à améliorer la sécurité, il cherche à créer une polémique qui regroupera autour de lui ceux qu'ils croient sensibles à ces sujets, qui sont nombreux mais peut-être moins qu'ils ne le croient"."Le but de toute l'opération est qu'il y ait la polémique la plus violente possible (...) L'idée a été de faire qu'insécurité et immigration, ce soit pour les Français et pour les gouvernants la même chose", a déclaré François . Bayrou.
"Lorsque les populations Rom sont en infraction et qu'elles occupent des camps où elles ne devraient pas être, il est normal que la loi s'applique à condition que çà soit fait dans des conditions humaines", a déclaré M. Bayrou."Séparer les mères des enfants, c'est des choses qu'en France on ne doit pas faire, j'espère que ça n'est que l'exception". "L'attitude de la loi doit être ferme, forte et humaine", a-t-il conclu.
M. Bayrou a souligné que "les populations roms sont extrêmement différentes" et que "pour 80 pourcent au moins d'entre elles, elles vivent en France et sont françaises depuis des siècles".
François Bayrou a par ailleurs rappelé sa position sur la réforme des retraites :
Moi qui suis prêt à voter la réforme des retraites, je ne le ferai pas, je voterai contre, si on est dans la situation où les 65 à 67 ans sont en réalité pris comme otages pour une réforme des retraites par ailleurs indispensable".
Selon le président du MoDem, "passer de 60 à 62 ans c'est raisonnable et d'une certaine manière inéluctable, mais en profiter pour reporter de 65 à 67 ans l'âge où l'on peut faire valoir les droits qu'on a acquis à la retraite, même si c'est peu, c'est cibler sur les gens qui ont des carrières incomplètes et vraiment c'est d'une profonde injustice à l'égard par exemple des femmes qui ont élevé des enfants ou de ceux qui ont galéré dans leurs carrières professionnelles", a-t-il dit.