Révision constitutionnelle : l'indépendance des médias ne sera pas inscrite dans la Constitution
L'Assemblée nationale a poursuivi mardi 27 mai la discussion du projet de révision constitutionnelle. François Bayrou a défendu dans l'hémicycle l'inscription dans la Constitution de l'indépendance des médias. « La question a été évoquée pendant la campagne présidentielle et avant l'article premier. Les médias, selon la formule du Conseil national de la Résistance, doivent être protégés des influences excessives de l'État et des puissances d'argent. C'est là un principe fondateur de notre République. Mais il est souvent mis à mal, soit en raison d'une concentration excessive des intérêts capitalistiques, soit parce que des entreprises de presse sont par ailleurs bénéficiaires de marchés ou de commandes publiques. Il faut donc écrire dans la Constitution que « la loi garantit l'indépendance des médias aussi bien vis-à-vis de l'État que des intérêts économiques de leurs actionnaires. Elle les protège des conflits d'intérêt et interdit les concentrations excessives ». On aurait pu le faire dans les principes généraux, mais le faire dans l'article qui définit le champ de la loi est encore très utile. Ce sera d'une lecture plus claire pour les citoyens. » Après un long débat en séance, le Gouvernement a proposé le rejet de cet amendement, qui n'a finalement été repoussé qu'à la majorité de 109 voix contre 98, sur 210 votants.