Les mésaventures de l'investissement locatif

Publié le par MODEM MARNE & CHANTEREINE - CHELLES

LE MONDE | 01.07.08 | 14h18

Au pied des Pyrénées, à 90 kilomètres de Toulouse, Saint-Gaudens (Haute-Garonne) et ses 12 500 habitants ont vu la production locale de logements neufs exploser, avec, entre 2001 et 2007, 29 programmes totalisant 1 208 logements, sans oublier 201 maisons neuves dans 28 lotissements. Le phénomène a d'ailleurs gagné les villages voisins.

La plupart de ces appartements ont été vendus par des gestionnaires de patrimoine à des investisseurs habitant souvent loin et qui n'avaient aucune idée du marché locatif local. Résultat : les immeubles sont à moitié vides et les propriétaires furieux. "En mars 2007, j'ai été démarché par un conseiller fiscal et, en trois rendez-vous, il m'a convaincu d'acheter un plan d'épargne fiscal", raconte Frédéric B., jeune enseignant de région parisienne. Il s'agissait d'acquérir, pour le louer, un trois pièces, de 63 mètres carrés, pour 156 600 euros, entièrement financé par un prêt. Les loyers devaient couvrir une bonne partie des remboursements, limitant l'effort d'épargne à 278 euros par mois. Le démarcheur qualifiait l'opération "d'opportunité unique" dans une région "en plein développement"... Or la résidence Cosilodge, édifiée par un promoteur toulousain, le groupe Cailleau, est située à Montréjeau, un village du Gers de 2 500 habitants, à 15 kilomètres de Saint-Gaudens et à une bonne heure de train ou de voiture de Toulouse.

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Publié dans ECONOMIE - DROIT

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