Le batônnier de Paris : «Je prône la désobéissance civile»
INTERVIEW - Me Christian Charrière-Bournazel refuse de transmettre à Bercy des déclarations de soupçons sur ses clients.

LE FIGARO. - Vous refusez que les avocats aient à dénoncer leurs clients, comme l'impose la troisième directive européenne antiblanchiment. Comment justifiez-vous cette position ?
Christian CHARRIÈRE- BOURNAZEL. - En effet, je prône la désobéissance civile. J'ai dit que je ne souhaitais pas transmettre à Tracfin les éventuelles déclarations de soupçons que je recevrais au barreau de Paris. Je conseillerai en revanche au confrère concerné de se retirer du dossier. Et puis j'attendrai qu'on me poursuive… Je suis prêt à aller à la Santé ! Une société qui veut faire de ses avocats des auxiliaires de police est une société où les droits fondamentaux sont en danger. La logique de délation est une logique effrayante.