Les raisons de la réponse fiscale frileuse de l’Europe

Publié le par MODEM MARNE & CHANTEREINE - CHELLES

dimanche 29 mars 2009

Selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international, la contraction économique en 2009 va être un peu plus grave en Europe qu'aux Etats-Unis. Les analystes privés ne disent pas le contraire. Pourtant, proportionnellement au PIB, la taille des plans de relance mis en œuvre en Europe équivaut tout au plus à la moitié de celle du plan américain (ARRA), récemment promulgué. Et contrairement à ce dernier, dans plusieurs de ces plans, les décaissements sont programmés pour la fin plutôt que le début de la période de stimulation.

Les calculs de David Saha et de Jakob von Weizsäcker, du think tank bruxellois Bruegel, estiment qu'en 2009 l'impulsion fiscale au sein de l'UE représentera 0,9% de son PIB, contre 2% aux Etats-Unis. Manifestement, L'Europe n'atteindra donc pas les 2% du PIB préconisés par le FMI.

Comment expliquer cet écart? En 2007, le déficit public global était de 0,9% du PIB dans l'UE contre 2,6 aux Etats-Unis. Quant à la dette publique brute, elle s'élevait à 59% du PIB en Europe et se montait à 61% aux Etats-Unis. Par conséquent, la situation fiscale d'ensemble ne peut justifier ces différences de réactions. En outre, les taux d'intérêt fixés par les autorités sont plus faibles aux Etats-Unis que dans l'UE, dont la banque centrale demeure divisée quant à la pertinence d'une politique de taux d'intérêt zéro. De sorte que la relative frilosité fiscale de l'UE ne peut s'expliquer par une plus grande dépendance vis-à-vis de l'instrument monétaire. En fait, l'UE est moins interventionniste que les Etats-Unis aussi bien sur le front fiscal que sur le front monétaire.


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