L'art engagé de la Figuration narrative
Juillet 1964, au Musée d'art moderne de la Ville de Paris. Le critique Gérald Gassiot-Talabot préface l'exposition Mythologies quotidiennes : trente-quatre artistes, dont la plupart seront ensuite connus sous le terme "Figuration narrative". Chefs de file, Bernard Rancillac et Hervé Télémaque sont au comité d'organisation.
La préface dénonce le "déferlement de l'école américaine, puissamment soutenue par le concert des galeries". Puis énonce ce qui ressemble à un programme : "Rendre compte d'une réalité quotidienne de plus en plus complexe et riche", exhiber "les objets sacrés d'une civilisation vouée au culte des biens de consommation", dénoncer "les gestes brutaux d'un ordre fondé sur la force et sur la ruse, le choc des signaux, des mouvements et des sommations qui traumatisent journellement l'homme moderne". Les artistes réunis viennent "d'horizons plastiques différents", " n'ont de rapports entre eux que par petits groupes", mais ont en commun le sens de "la précieuse mouvance de la vie", ce qui les distingue de la "dérision statique du pop américain".
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